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Le besoin de médiation


On peut se demander pourquoi la médiation devient si présente dans le vocabulaire actuel ? Un effet de mode ? Un phénomène de société ? Je dirais plutôt une réponse adaptée et judicieuse au fonctionnement de notre société et à l'organisation de nos relations les uns avec les autres.

La multiplicité des références culturelles, éducatives font que nous vivons ensemble sans pouvoir nous référer à un socle commun de valeurs. Plus nos références se multiplient, plus il devient difficile de se comprendre et donc de dialoguer de façon sereine.

Même dans nos cercles d'appartenance familiaux, professionnels, associatifs, l'adhésion mutuelle à un projet ne suffit pas à éviter les malentendus, les incompréhensions, l'usage d'un vocabulaire derrière lequel nous ne mettons pas le même sens.

Ainsi, tensions, incompréhensions, s'installent partout : dans les familles, les communautés, les associations, les paroisses, les écoles, les lieux de travail... or, ce qui n'est pas dit n'est pas pour autant évacué. La parole étouffée surgit à l'improviste dans un mouvement de colère, une accusation, un obstruction à un projet... Le non-dit se cristallise en conflit, en opposition de personnes.

La médiation aide à sortir de l'impasse, à identifier posément ce qui fait problème, à défaire les nœuds de l'incompréhension. En présence du médiateur, chacun va s'autoriser à expliquer son point de vue, sa façon de voir les choses, de les vivre et de les ressentir. Cette parole en vérité ouvre au dialogue et favorise le changement de regard qui transforme la relation. C'est bon de se dire qu'il y a peut-être une solution finalement assez simple, non ?


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